
Reconstruction par implants après une chirurgie du cancer du sein
Les femmes atteintes d’un cancer du sein qui subissent une intervention chirurgicale dans le cadre de leur traitement peuvent également avoir recours à une reconstruction par implants, qui peut s’accompagner de son propre ensemble d’options et de complications.
En général, la reconstruction par implants est réalisée en deux étapes. Tout d’abord, une mastectomie est pratiquée par un chirurgien du sein et un chirurgien plastique place un expanseur tissulaire dans la poche mammaire. La patiente subit ensuite une série d’expansions hebdomadaires pour étirer les tissus sus-jacents, ce qui crée de la place pour l’implant mammaire. La deuxième étape implique une autre intervention chirurgicale pour retirer l’expanseur tissulaire et le remplacer par l’implant.
En revanche, certaines femmes peuvent être candidates à une reconstruction mammaire en une seule étape, directement par l’implant. Au moment de la mastectomie, un chirurgien plastique vient placer un implant de taille normale sans avoir besoin d’un expanseur tissulaire. Bien que l’avantage de cette approche soit qu’elle ne nécessite qu’une seule intervention chirurgicale, elle présente plusieurs inconvénients, l’un d’entre eux étant qu’elle ne peut être réalisée chez les femmes dont les lambeaux de peau de mastectomie sont très fins ou compromis. Elle ne peut pas non plus être pratiquée chez les patientes qui veulent des seins plus gros qu’avant l’opération, ni chez les fumeuses ou les patientes qui ont été traitées précédemment par radiothérapie.
Les implants mammaires peuvent présenter plusieurs caractéristiques différentes qui peuvent aider les patientes et leurs chirurgiens à décider ce qui leur convient le mieux. Par exemple, un implant, qui est une enveloppe en silicone, peut être rempli d’un polymère de silicone ou de sérum physiologique. Les implants en silicone ont une sensation et une apparence plus naturelles, avec moins d’ondulations, et les implants salins sont connus pour être plus fermes que ceux en silicone.
Les implants peuvent être lisses, qui se déplacent dans la poche mammaire, ou texturés, qui sont plus rugueux et plus épais. En particulier, un implant texturé a été créé pour qu’il reste en place dans la poche mammaire, bien qu’il puisse être associé au lymphome anaplasique à grandes cellules. Cette association a été identifiée pour la première fois il y a près de 10 ans.
Les patientes peuvent également choisir la forme de leurs implants mammaires. Ils peuvent être soit ronds, ce qui est complètement symétrique dans tous les degrés, soit en forme de goutte d’eau. Un implant en forme de goutte d’eau peut donner un aspect plus naturel. Le volume de l’implant mammaire peut également être personnalisé, ce qui donne à la patiente la possibilité de choisir sa taille. Bien que les implants soient pré-remplis, leur volume peut varier entre 100 centimètres cubes (ou CC) et 800 CC. Les patients peuvent choisir la projection – du profil bas au profil extra-haut – et le diamètre de l’implant, qui est souvent déterminé en fonction de la taille de la paroi thoracique.
Traditionnellement, les implants étaient placés sous les muscles de la poitrine car on pensait que cela protégerait l’implant de quelque chose appelé contracture capsulaire, ou durcissement du tissu cicatriciel autour de l’implant. Avec le développement d’un matériau spécial appelé matrice dermique acellulaire, nous sommes maintenant en mesure de placer l’implant au-dessus du muscle si le chirurgien vous laisse une enveloppe mammaire très saine.
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